vendredi, mars 09, 2007

VIET-NAM: Le correspondant de la BBC se voit refuser le renouvellement de son visa

Reporters sans frontières est consternée par la décision des autorités de Hanoi de ne pas renouveler le visa de presse de Bill Hayton, correspondant de la BBC World Service au Viêt-nam. Il est contraint de quitter le pays avant le 15 mars.


"Alors que le gouvernement s'est engagé dans une nouvelle phase de répression des mouvements dissidents, un correspondant étranger, perçu comme un témoin gênant, est expulsé sur la base d'arguments bureaucratiques. C'est scandaleux et cela démontre combien les lois vietnamiennes sur le travail des journalistes étrangers sont archaïques et liberticides. Nous appelons la communauté internationale, et notamment l'Union européenne, à réagir", a affirmé l'organisation.

C'est la première fois depuis 2000 - date à laquelle les journalistes français Sylvaine Pasquier de L'Express et Arnaud Dubus de Libération avaient été expulsés - qu'un reporter étranger est contraint de quitter le Viêt-nam.

Les autorités semblent reprocher à Bill Hayton d'avoir enquêté sur la répression contre les dissidents. Comme beaucoup de ses collègues, il refusait de se plier à la régulation vietnamienne qui oblige à demander cinq jours à l'avance l'autorisation d'interviewer une personne.

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jeudi, mars 08, 2007

JOURNEE INTERNATIONALE DE LA FEMME. PENSONS AUX FEMMES ECRIVAINES ET DISSIDENTES PERSECUTEES AU VIET-NAM

Voici un message reçu de la Ligue vietnamienne des droits de l’homme en Suisse publié aujourd’hui sur les deux Websites Tribune des Droits Humains Genève et ProtectiOnline à l’occasion de la Journée Internationale de la Femme. Le texte sera publié aussi dans certains journaux suisses romands, dont Tribune de Genève dès demain et dans les jours suivants.



7 mars 2007 - Hôpital psychiatrique pour BUI KIM THANH avocate et dissidente vietnamienne

Ligue vietnamienne des droits de l’Homme en Suisse - À Saigon, Mme Bui Kim Thanh (48 ans), avocate, a été si violemment tabassée par les policiers de sécurité chez elle que sa figure était tuméfiée et ses dents cassées. Elle a été agressée pour avoir défendu bénévolement de nombreuses pauvres paysannes du delta du Mékong qui voulaient enregistrer des plaintes contre des expropriations et des abus des cadres communistes.

Le 2 novembre 2006, la police a conduit la cyberdissidente à l’hôpital psychiatrique de Cho Quan. Après l’examen, les deux docteurs en service ont affirmé que Mme Bui Kim Thanh ne souffrait d’aucune maladie mentale. Les policiers l’ont alors emmenée à l’hôpital psychiatrique de Bien Hoa, au nord de Saigon. Elle y a été internée de force. Un traitement douteux lui a été imposée. Personne n’a rien pu savoir de sa condition mentale et physique depuis plus de trois mois, malgré les protestations d’Amnesty International, de Reporters sans Frontières et du PEN International.

Une autre avocate, Mme Lê Thi Công Nhân (28 ans) a été arrêtée et détenue sans inculpation maintes fois à cause de ses activités de défense des droits humains, dont ceux des travailleurs sans protection juridique et sociale. La cyberdissidente est membre du barreau de Hanoi (secrétaire des Relations internationales en 2005) et de l’Union Internationale des Avocats.

Toujours à Hanoi, pour avoir écrit sur des centaines de misérables paysannes spoliées du Fleuve Rouge, Mme Trân Khai Thanh Thuy (46 ans), enseignante, écrivaine et journaliste, a connu prisons et postes de police, durant de longues semaines d’interrogatoires. Dans un stade, elle a été livrée par la police au jugement "populaire" d’une foule qui l’a houspillée, accusée et humiliée. En présence des policiers, une autre foule hostile a déferlé sur sa maison. Elle et son mari y ont été battus brutalement.

Encore une autre enseignante et journaliste, rédactrice d’un magazine indépendant en ligne (illégale), Mme Duong Thi Xuân est soumise à d’incessants harcèlements et des menaces de la police. Ces honnêtes intellectuelles ont également été victimes des ‘accidents’ dans les rues de Hanoi provoqués par des individus inconnus et des policiers en civil. Toutes sont actuellement placées en résidence étroitement surveillée. Pour mémoire, les abus en psychiatrie pour intimider et torturer les dissidents en ex-Union Soviétique ou en Chine pendant la Révolution culturelle ont été dénoncés en Occident. De telles pratiques criminelles peuvent-elles encore être tolérées à la République Socialiste du Vietnam qui bénéficie d’une aide importante de la Suisse ?

En vérité, cet État membre de la Francophonie est bien connu pour la répression de la liberté d’expression et de la presse, la détention arbitraire des écrivains, poètes, journalistes, religieux ou simples citoyens accusés de délit d’opinion dans des camps de travaux forcés. Sans oublier le nombre exceptionnellement élevé de condamnés à mort exécutés au Vietnam (3ème place mondiale derrière la Chine et l’Iran). Et maintenant, l’hôpital psychiatrique pour faire taire, voire détruire mentalement et physiquement, les défenseuses et défenseurs des droits humains.

Le cas de Mme Bui Kim Thanh , parmi tant d’autres, en est une preuve irréfutable, un exemple triste, indigne et révoltant. En célébrant la Journée Internationale de la Femme, ayons une pensée de solidarité pour ces braves femmes vietnamiennes persécutées à cause de leur lutte très difficile en faveur de la justice sociale et des libertés fondamentales.

Dernières nouvelles : La police de sécurité a arrêté Mme Lê Thi Công Nhân et son collègue, M. Nguyên Van Dai , avocat et cyberdissident, à leurs domiciles dans la matinée du 6 mars 2007.


Nguyên Lê Nhân Quyên*
Ligue vietnamienne des droits de l’homme en Suisse
Case postale 333
1211 Genève 4
Courriel : LNQUYEN@infomaniak.ch


*: membre de l’Association indépendante des journalistes suisses CH-media et de l’Union Internationale de la Presse Francophone UPF.

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mercredi, mars 07, 2007

Presidentielles francaises: un maire met son parrainage aux encheres

Source: LEXPRESS.fr avec Reuters

Le maire de Noron-la-Poterie, un village de 300 habitants proche de Bayeux (Calvados), fait savoir qu'il met "aux enchères" la signature dont il dispose pour parrainer un candidat à l'élection présidentielle.

André Garrec, maire de Noron-la-Poterie, déclare faire cette proposition "pas pour moi personnellement, mais pour trois associations et pour l'école".

Cet agent commercial explique qu'il a été approché par les représentants d'une dizaine de candidats et, que pour mettre un terme à ces sollicitations, il a décidé que "jusqu'au 14 mars", c'est-à-dire deux jours avant la date-limite du dépôt des parrainages, ce serait "au plus offrant". André Garrec ne se prononce pas sur la légalité de son initiative qu'il dit avoir prise "seul". Il estime toutefois que la majorité de ses administrés l'approuvent.

Voilà au moins qui est transparent. Qui dit mieux ?

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